CHAPTER 8

   - Castiel, que dirais-tu d'être la main droite de Cyrielle?

J'ouvrais la marche vers la cour du lycée avec nos deux plateaux chargés dans chaque main. "L'accident" de Cyrielle de tout à l'heure et mon petit manège dans la cafète semblaient attirer l'attention des curieux et surtout des curieuses. Mon regard croisa celui d'Ambre assise à une table accompagnée de ses éternelles suiveuses. Ses yeux étaient exorbités et quand elle me vit ouvrir la porte pour faciliter le passage de Cyrielle, elle fronça les sourcils apparemment envahit par une colère meurtrière.
   - Merci, lâcha-t-elle.
Quand elle fut passée, je tournais la tête vers Ambre et lui fit un clin d'œil. Aussitôt son visage s'empourpra et elle baissa la tête de peur que je ne le remarque. Grande gueule mais d'une faiblesse innommable envers moi. Ça me faisait doucement rigoler, je pouffais d'ailleurs en franchissant la porte pour rejoindre celle qui commençait déjà à s'impatienter.
J'avais déjà entamé mon plateau quand je vis Cyrielle fouiller son sac et allumer une cigarette sans craindre une seconde de se faire réprimander:
   - Tu ne manges pas?
   - C'est trop la merde, répondit-elle en secouant sa main bandée, je vais manger le pain et le dessert et ma cigarette me servira de coupe faim.
Cette situation était loin de me déplaire. On peut dire que Daphnée m'avait, pour le coup, grandement facilité la tâche. Cyrielle m'intriguait au plus haut point. Allez savoir pourquoi mais contrairement à la majeure partie des filles que je côtoyais et qui baignaient dans un marasme de superficialité et d'inconsistance, elle, je n'arrivais simplement pas à lire au travers. Je ne voyais aucune faille à exploiter. C'était un roc glacé d'une dureté que le temps avait façonné pour des raisons que j'ignorais encore mais que je comptais bien percer à jour. C'en était devenu obsessionnel. Depuis ce jour...
   - Tu veux que je te découpe ta viande Mamie? Lançais-je, moqueur.
Cela me valut de me prendre une bonne bouffée de fumée en plein visage et un énième regard dédaigneux de sa part. Faut dire qu'elle me tend des perches constamment et comme elle réagit au quart de tour, je pris vraiment un malin plaisir à la chercher, je l'avoue.
   - Très drôle mais non merci.
   - Comme tu veux.
Je poursuivais mon copieux repas tandis qu'elle picorait dans le sien. Je décidais de la questionner sur ce qu'elle pensait des personnes du lycée. On discuta rapidement de Peggy, Iris, Lysandre et Violette. Elle me fit part, en prenant soin d'écraser et de planquer son mégot dans son assiette pleine, de sa rencontre avec cette dernière et du cadeau qu'elle lui avait offert. Ça ne m'étonnait pas qu'elles se soient "entendues". C'était peut-être même une bonne chose pour l'une comme pour l'autre. Le côté introverti de Violette et celui trop fière de Cyrielle les empêcheront certainement l'une et l'autre de faire le "premier pas" pour se parler à nouveau donc je pense que j'en toucherai deux mots à Violette pour qu'elle se jette à l'eau.
   - ... tout le monde la trouve mignonne et adorable mais disons qu'elle est beaucoup plus taciturne que toi et ta grande gueule par exemple.
   - Pardon d'avoir une grande gueule, cracha Cyrielle.
   - Ça ne me dérange pas, la mienne n'est pas mal non plus, avouais-je avec un sourire satisfait auquel elle répondit en me regardant du coin de l'œil, une nouvelle cigarette portée à ses lèvres.


Comme Cyrielle ne se montrait toujours pas très loquace, je continuais mon petit discours sur Lysandre, notre groupe et enchaînais sur ma vie et mes passions:
   - T'as pas choisi le chemin le plus facile, me fit-elle remarquer.
  - A quoi bon choisir la facilité? J'ai des choses à prouver et c'est pas à la tête d'une entreprise ou derrière un bureau que j'y arriverai.
   - C'est une pensée juste.
Je pris la cigarette qu'elle me proposa une fois mon repas engloutit et attrapais le Zippo qu'elle me lança avec négligence. En lui rendant ce qui lui appartenait, j'en profitais pour lui parler franchement:
   - Tu vois, c'est pareil pour toi. Tu l'as dit toi-même, je suis constamment entouré de petites minettes prêtes à tout pour mes beaux yeux...
   - Et sinon tes chevilles ça va Mister Ego? Me coupa-t-elle.
  - Au poil Miss Icecube, lui renvoyais-je en lui adressant un clin d'œil qu'elle ignora comme à son habitude, ce qui me fit sourire.
   - Bref, fit-elle, enchaîne.
 Je secouais la tête et poursuivais en lui expliquant combien il était facile pour moi d'aller piocher n'importe quelle fille de ce lycée pour la mettre dans mon lit et assouvir mes désirs primaires. Ambre la première, vu qu'elle n'attendait que ça depuis qu'elle était "en âge" de se faire passer dessus.
   - Charmant.
  - C'est la dure vérité, répondis-je, et toutes les filles du bahut le savent. Elles sont justes assez masos pour continuer d'espérer que j'en ai quelque chose à faire d'elles. Mais toi... t'es comme un défi.
Ah, Cyrielle qui lève son sourcil, c'est légendaire! Mais évidemment cela n'arrivait pas quand elle était de bonne humeur, au contraire, et son visage se renfrogna après avoir entendue mes dernières paroles:
   - Et... je dois bien le prendre ça? Que ton défi soit de me mettre au même niveau que ces petites écervelées jusqu'à finir dans ton lit?
Je penchais la tête en regardant ses yeux turquoise et un sourire se dessina sur mon visage:
   - C'est là où je veux en venir. Regarde-toi, écoute-toi. Je n'y arriverai JAMAIS.
Cette phrase sembla la satisfaire:
   - C'est bien que tu en sois conscient.
   - Pourtant, la coupais-je en levant un doigt, je suis persuadé de pouvoir faire en sorte que tu finisses par m'apprécier. On doit avoir des choses en commun en plus du fait qu'on soit tous les deux émancipés et que notre famille ne veuille pas de nous.
En la voyant se tourner brusquement vers moi, je me rendis compte que je venais ENCORE de dire quelque chose qu'il ne fallait pas:
   - Me met pas dans le même sac que toi Castiel. Je te l'ai dit la dernière fois sur le toit, tu n'as pas une once d'idée de la situation dans laquelle je me trouve.
Je levais les mains en signe de mea-culpa:
   - D'accord! Admettons! Mais tu verras, comme on va être amené à se côtoyer un moment vu que ta main est hors-service, on va forcément finir par s'entendre.
Elle finit par l'admettre bien qu'elle ne me donnait aucune chance de l'ajouter à ma liste de conquête. Elle releva même le défi de m'ajouter à la sienne en premier. Je ne pus m'empêcher de rire à cette idée et au fait que, malgré tous ses grognement, elle se plaisait à jouer à ce petit jeu avec moi; et tout en me redressant, les plateaux dans une main, je la saisis fermement par les épaules de l'autre et acceptais de relever ce challenge insensé. Elle rigola discrètement, satisfaite, et nous rejoignions notre salle de classe ainsi "enlacés".

Une fois les cours terminés, j'émergeais d'une de mes éternelles siestes scolaires et constatais que Cyrielle n'avait pas daigné me réveiller. Typique. Je pliais le peu d'affaires que j'avais sorti et jetais mon sac sur mon épaule tout en me dirigeant vers la sortie. Mes narines furent envahies par une odeur douçâtre de rose, jasmin, muguet et d'épices mélangées. Je fronçais le nez en soupirant:
   - Salut toi!
   - T'es pas encore rentrée...
   - J'attends que mon frère termine avec sa paperasse administrative et comme il en a pour un moment, je me suis dite que j'allais en profiter pour te dire au revoir...
Elle me plaqua alors contre le mur le plus proche et colla son corps contre le mien. Elle approcha son visage que je fusillai du regard:
   - Ambre... Qu'est-ce-que tu crois faire là?
   - Ça ne se voit pas...?
Je me saisis fermement de sa mâchoire:
   - Arrête ça, je commence à perdre patience.
   - Ça peut m'arranger, tu vas peut être finir par te laisser faire.
Je la repoussais violemment, si bien qu'elle recula presque contre le mur d'en face.
   - Va rejoindre ton frère, on m'attend.
Je remis mon sac sur mon épaule et repris mon chemin quand elle m'interpella:
   - Qui t'attend?
   - Cyrielle, lâchais-je sans me retourner.
J'entendis alors un petit rire derrière moi et me stoppais au son de sa voix:
   - Mon pauvre Castiel. Tu ne te rends même pas compte à quel point tu es ridicule. C'est parce qu'elle Lui ressemble que tu t'accroches à elle?
Je sentis mon estomac se nouer et je me tournais calmement vers elle, le visage fermé:
   - Qu'est-c'que tu viens de dire?!
Elle s'appuya le dos contre les casiers, les bras croisés et continua de rire, plus fort cette fois:
   - Tu es pitoyable. Ton expression confirme ma pensée. Ce petit jeu du chat et de la souris auquel tu joues avec Cyrielle n'est ni plus ni moins que le même schéma qui t'as amené à sortir avec cette peste de Debrah. Et le pire c'est que tu ne t'en rends même pas compte.
   - La ferme, crachais-je.
   - La vérité est dure à entendre hein? Mais dis-moi mon "chaton", tu penses que tu vas réussir à la garder celle-là ou elle va elle aussi te laisser tomber comme la plus sombre des merdes?
Une vague de violence submergea mon corps tout entier. J'aurais pu la foudroyer sur place, lui enfoncer mon poing dans son petit visage satisfait mais elle savait que je ne pouvais rien faire contre elle à cause de son idiot de frère. Et moi je savais qu'elle avait raison. Je la regardais donc me lancer un dernier regard et s'éloigner, en rigolant fièrement.

Je rejoignis la foule grouillante d'élèves qui quittait l'établissement. Ces limaces n'avançaient pas assez vite à mon goût, et vu mon humeur, je les dégageais rapidement de mon chemin sans ménagement. Certains maugréèrent mais mon regard suffit à les calmer et ils n'insistèrent pas. Je distinguais enfin la tête de celle que je cherchais. Je me mis derrière elle et lui sautais au cou:
   - BORDEL CASTIEL, T'ES PAS BIEN!?
   - Hahaha, alors on essaye de se faire la malle sans moi?
   - Merde, quelques minutes supplémentaires et j'aurais pu te semer. T'es collant...
   - Allez, fais pas cette tête, grognais-je contre sa joue.
Je fus surpris de la voir rire mais nous fûmes interrompus par une fauteuse de trouble. L'insupportable Peggy nous barrait la route et elle nous tînt la jambe pendant un moment. Après avoir foutu en l'air le torchon qui servait de journal au lycée, elle finit par partir ce qui n'augurait rien de bon pour les jours à venir, surtout concernant Cyrielle. Je lui offris une cigarette que je jugeais nécessaire vu son état de tension. Elle en prit deux qu'elle alluma et m'en tendit une:
   - Tu m'en veux pas d'avoir jeté ce torchon? T'avais peut-être envie de voir ce qu'elle racontait sur toi? Demandais-je en la remerciant d'un signe de tête.
   - Elle n'a strictement rien à m'apprendre sur moi donc non, si tu ne l'avais pas fait, je l'aurai jeté moi-même dans ma cheminée.
Je soufflais une bouffée de nicotine en même temps qu'un rire joyeux avant d'ajouter:
   - Bon, quelle direction on prend?

Ma petite auto invitation ne lui plut pas au premier abord. Et malgré le fait que je lui proposais de disposer de mon corps à sa guise, elle refusa simplement mais finit tout de même par me conduire chez elle après quelques secondes de réflexion. Quelques étranges secondes d'ailleurs durant lesquelles je me suis dit que j'allais peut être regretter d'avoir autant insisté. Après  une vingtaine de minutes à marcher en nous éloignant du centre-ville, nous arrivâmes  à l'approche d'une petite maison isolée, entourée de haies de cyprès et d'un immense portail qu'elle ouvrit à l'aide d'un code et m'invita à entrer. Le jardin était envahi de pissenlits, de broussailles et de mauvaises herbes. Rien à voir avec mon gazon taillé au millimètre. Elle s'excusa d'ailleurs de l'état de son jardin mais ça m'était complètement égal.
Je remarquais alors une petite niche en bois au pied de la terrasse qui menait à la maison. Moi qui adore les chiens pour en avoir un moi-même, je m'adressais à Cyrielle pour en savoir plus quand je la vis accoudée à l'encadrement de sa porte, un boxer blanc assis à ses pieds, tous deux me fixant intensément. Je pris ma respiration quand je découvris le sourire que mon hôte affichait et je fus foudroyé par un éclair blanc qui écrasa mon buste et me plaqua au sol. Je sentis un souffle chaud sur mon visage et un poids incroyable qui m'empêchait de me relever. Et une odeur qui m'était familière, animale... Canine en fait.
Quand enfin mes yeux et mon cerveau cessèrent de chercher à comprendre ce qu'il venait de m'arriver, je constatais qu'il s'agissait du boxer blanc de tout à l'heure qui m'avait assailli. J'avais le souffle court et quand enfin je perçus le rire de Cyrielle qui semblait vraiment amusée par la scène, son chien trempa ma joue d'un coup de langue dégoulinant avant de m'aboyer au visage comme pour se présenter. Sa bouille écrasée était vraiment drôle une fois le choc de l'attaque  passé, et il avait des yeux comme ceux de mon pote Lysandre, à la différence que ceux du chien étaient bleus et marrons. Yeux vairons. Pelage blanc. Merde, je venais d'imaginer Lysandre avec une tête de boxer pendant une seconde et j'eus un éclat de rire durant lequel le chien de Cyrielle en profita pour aller la rejoindre en remuant du derrière, sa queue étant coupée. Tout en en me relevant et en époussetant mes affaires pleines de poussière, je vis Cyrielle accroupit en train de caresser son chien, les yeux remplis d'une joie que je n'avais encore jamais vu chez elle. Un bonheur simple mais complet.
Elle me réchauffa le cœur. Puis je vis à quel point elle était... seule. Non pas seule, solitaire. Là, dans cette bulle de bonheur où je n'avais pas ma place. Je compris qu'elle était parfaitement bien comme ça. La chaleur disparut. Elle finit par laisser son chien courir dans le jardin et après s'être assuré que j'allais bien, elle m'invita à la suivre à l'intérieur de sa maison. En fait, c'était une seule et unique immense pièce bordée de baies vitrées qui avait vraiment du potentiel mais qui bizarrement était... vide. Les murs étaient recouverts d'un vieux papier peint blanc cassé qui se décollait par endroit et le sol d'une moquette verte usée par le temps. Je fis plusieurs fois le tour de moi-même: une grande cuisine mais vieillotte; un vaste salon avec une télé dernier cri mais aussi deux vieux canapés défoncés et une table basse qui n'avait de table que le nom puisqu’elle n'avait plus de support sur lequel poser quoi que ce soit. Je me demandais d'ailleurs pourquoi elle était encore au milieu de la pièce. Je m'avançais pour dépasser le petit mur qui séparait l'espace salon de ce qui devait être le bureau de Cyrielle. Une lampe avec un dragon rouge surplombant une boule de cristal était posé à côté d'un petit ordinateur portable sur un large bureau en bois; contre le petit muret  se trouvait une énorme chaine Hi-Fi avec un lecteur de vinyles et en face il y avait une bibliothèque, pas bien grande mais pleine à craquer de différents ouvrages. Je remarquais aussi une petite caisse en bois remplie de jouets pour chien.
J'entendis le bruit de croquettes qu'on versait dans une gamelle et je me tournais vers la cuisine où je vis Cyrielle, assise sur l'un des tabourets de bar et remarquais une porte blanche close.
   - Ta chambre?
Elle hocha la tête et je pointais alors le synthétiseur qui se trouvait à côté d'un poêle à bois.
   - C'est à toi ça?
   - Si on veut, répondit-elle, j'en ai hérité. Comme tout ce qui se trouve dans cette baraque.
   - Et tu en joues? Demandais-je, impatient.
   - On m'a appris.
   - Cool!
Ça c'est une bonne nouvelle. Je ne dis pas que dans l'absolu, Lysandre et moi avions besoin de quelqu'un en plus dans notre groupe mais c'était une info à garder au cas où. Je rejoignis Cyrielle sur un des sièges et elle me proposa une bière que j'acceptais avec joie. Malgré sa main amochée, elle ouvrit sans peine les deux bouteilles de sa main gauche valide. J'appris qu'elle bossait de temps en temps dans un bar d'Everside, mais lequel? Ça, elle refusa de me le dire. Pour le moment, je n'insistais pas. Elle siffla son chien qui accouru et engloutit son repas. J'étais assez stupéfait par l'obéissance de cette bête:
   - Hé ben, je pensais que mon chien était bien dressé, je vois que j'ai encore du boulot.
   - T'as un chien? Demanda-t-elle, soudain curieuse.
   - Une vraie bête magnifique! Un beauceron, il s'appelle Démon.
Elle porta sa bière à sa bouche en souriant:
   - Bon, t'es content? Tu l'as ton premier point commun avec moi.
   - Et pas des moindre!
Elle m'expliqua que son chien s'appelait Trigger, qu'il était un cadeau de la personne qui l'avait élevée donc pas de ses parents. Je lui demandais pourquoi elle donnait des ordres en anglais à son chien et elle m'expliqua que les animaux apprennent plus vite et mieux avec cette langue car les ordres donnés sont plus courts.
   - C'est Elle qui me l'a appris, murmura-t-elle.
Je remarquais qu'elle prenait un soin particulier à ne pas prononcer le prénom de cette personne. Comme si c'était difficile. En même temps, elle devait sûrement encore être en train de faire son deuil aussi je ne lui en demandais pas plus et la laissais me parler sans intervenir. Trigger commença a sérieusement s'agiter autour de nous aussi Cyrielle décida que nous irions le promener ensemble. Je finis le fond de ma bière d'une traite et nous sortîmes devant la maison, Trigger aboyant d'impatience devant le portail. Je lui attachais sa laisse tandis que Cyrielle fermait la maison et je lui proposais de m'occuper de le tenir pour ménager sa main. Elle se contenta de coincer la laisse dans le collier de Trigger et lui marcha tranquillement à nos côtés durant la ballade, s'éloignant seulement pour faire ses besoins. Décidément, il allait falloir qu'elle me donne son secret.
   - Tu pourras l'amener chez moi, proposa-t-elle. On verra bien, s'il est moins têtu que toi, on pourra sûrement lui apprendre deux trois choses.
Je lui lançais un regard noir mais la malice dans ses yeux me firent simplement soupirer.
   - Allez, un point pour toi.
Quand la nuit commença à tomber, je n'avais même pas remarqué que nous avions passé presque une heure dehors. Nous nous étions promenés le long de la crête qui longeait la mer. Sur le chemin du retour, le soleil déclinait et rougeoyait dans le ciel et Cyrielle s'arrêta quelques secondes devant une falaise avant de nous rattraper en trottinant. Je fis mine de ne pas l'avoir remarquée quand elle se rapprocha en continuant mes jeux avec Trigger mais je la vis  malgré tout sourire en nous observant. Un sourire amer mais un sourire quand même.

Après avoir trainassé devant la télé pour nous reposer, j'estimais que c'était le moment de me mettre aux fourneaux:
   - BIEN! Il est grand temps que je sustente nos estomacs à l'agonie et que je te montre un peu ce que mes mains sont capables de faire ailleurs que sur le corps d'une femme! Indiquez-moi gente demoiselle où trouver les victuailles que je vous prépare des mets délicieux.
Cyrielle était déconfite et elle pointa du doigt les placards et le frigo de la cuisine. Je lus sur son visage qu'elle me prenait pour un fou... ou un idiot. Voire les deux mais moi je m'amusais comme un petit fou et je dois avouer que l'idée de prendre un repas ailleurs que chez moi et pas seulement avec mon chien me plaisait. Et j'étais bien décidé à tester les limites de Cyrielle avant qu'elle ne retrouve l'usage de sa main et qu'elle ne me foute dehors. J'attrapais donc sa main qui indiquait la direction de la cuisine et lui fit un baisemain avant de déguerpir. Je sentis pourtant son corps se crisper avant que je ne lâche sa main et elle hurla dans mon dos:
   - MAIS TU VAS T'CALMER!!!!!
J'éclatais d'un rire tonitruant qui excita Trigger qui jusqu'alors roupillait sur le canapé avec sa maîtresse. Il fit des aller-retour dans le salon entre Cyrielle et la cuisine en jappant comme un fou. Cyrielle soupira et se dirigea vers sa chambre pour aller se doucher pendant que je sortais de quoi préparer un repas pour deux.
    - Un coup de main pour te frotter le dos? Proposais-je tout en enfilant un tablier.
Le majeur qu'elle leva à mon attention semblait vouloir dire non mais je le pris bien vu que j'aurai plutôt été surpris du contraire. J'entendis la porte se fermer et l'eau couler dans la salle de bain.
Je mis les pâtes dans la casserole qui bouillonnait et laissais revenir les légumes en sauce dans une poêle. Trigger était assis à mes pieds et me regardait avec ses yeux globuleux, la langue pendante:
   - Désolé mon vieux, y a rien d'intéressant pour toi, fis-je en lui frottant le haut du crâne.
Je retirais mon accoutrement de cuisinier et le posais négligemment sur le bar. J'en profitais pour fouiller les placards à la recherche d'assiettes et de couverts que j'installais ensuite. Une fois la table mise, je m'étirais et allais voir un peu ce que Cyrielle écoutait comme genre de musique. Du rock selon mes premières estimations. Trigger me suivit jusqu'à la chaîne et quand je m'assis par terre, il se mit à aboyer en remuant son petit popotin.
   - Qu'est-ce-qu'il y a mon vieux?
Nouveaux  aboiements ponctués de petits sauts sur place. Je penchais la tête et compris:
   - T'es jamais fatigué toi? Riais-je.
J'étirais mon bras jusqu'à atteindre la petite caisse à jouets du chien, en saisi un au hasard et le lançais à travers la pièce. Trigger détala à sa suite et je l'entendis atterrir en émettant un couinement. Ces couinements retentir à intervalle régulier tandis que Trigger mâchouillait son jouet en plastique. Je fis coulisser les portillons de la chaîne Hi-Fi pour découvrir d'un côté des CDs et de l'autre des vinyles. Je fouillais donc ces derniers: Rancid, Nirvana, Hole, NOFX...
   - Pas mal, murmurais-je.
J'arrêtais mon attention sur un groupe en particulier. Il y avait des 33 et des 45 tours, des singles, des vieilles cassettes audio numérotés sans jaquettes, les trois albums en différentes éditions des plus récentes:
   - Merde... Elle a même Coral Fang.
Aux plus anciennes. Des premières éditions, des démos, des pochettes que je n'ai vu que sur le net mais qui ne sont plus vendues à notre époque puisqu'ils avaient été tirés en peu d'exemplaires. Avant que la casserole ne déborde, je coupais le feu sous cette dernière ainsi que sous la poêle. Une fois les deux mélangés, je les versais dans nos deux assiettes et retournais à mon inspection de CD.
   - Des trucs qui t'intéressent?
Je ne l'avais même pas entendue sortir de la salle de bain:
   - Ah t'es là! Tu as une sacrée collection! Des albums cultes plus vieux que toi et moi réunit, où tu t'es procuré ça?
   - J'en ai hérité avec la maison, fit-elle en hochant les épaules.
   - Ouais mais putain, tu en as qui doivent valoir très cher! Des premières éditions, des collectors et ça! Comment tu peux avoir leur première édition?! 
Je lui montrais l'album Coral Fang sur lequel j'avais bloqué quelques minutes auparavant mais elle se saisit de ma main qui le tenait et le rangea avec précaution à sa place. Sa peau était tiède, encore humide à cause de sa douche récente. Elle avait les cheveux légèrement mouillés et était habillée de ce qui devait lui servir de pyjama: une chemise boutonnée à moitié et un pantalon en lin gris ample. Elle n'avait plus de maquillage sur le visage si ce n'est quelques traces de son mascara qui avait un peu coulé sur ses joues. Elle était vraiment... belle. Simple et douce, elle était aussi très classe malgré cette apparente décontraction.
   - Tu n'as pas répondu à ma question, lui fis-je remarquer. Qu'est-c'que... tu caches à la fin...?
   - Ça n'a pas d'importance, arrête de poser des questions pour rien. On va manger? Demanda-t-elle d'un ton enjoué. J'ai hâte de goûter ce que tu m'as préparé.
J'abandonnais et pris l'album Mer de Noms du groupe A perfect Circle que moi et Lysandre aimions beaucoup écouter et l'insérais dans le lecteur de la chaîne. [ ♫ Listen ♪ ]
J'invitais mon hôte à m'accompagner jusqu'au bar en lui offrant mon bras en guise d'escorte. Elle accepta et je lui tirais sa chaise pour qu'elle s’asseye. Je fus ravi de voir qu'elle mangeait avec appétit le plat que je lui avais préparé et elle écouta même attentivement toutes les petites anecdotes que j'avais à raconter sur moi et Lysandre. Je m'engageais ensuite sur un sujet qui pourrait l'intéresser: 
   - Je crois que le karma n'a pas trop compris son rôle universel. En tout cas en ce qui me concerne.  
   - Comment ça? demanda-t-elle sans quitter son assiette des yeux.
   - Par rapport à la famille Fischer. Ambre et son frère quoi...

Elle tourna simplement les yeux vers moi, attentive mais pas non plus passionnée.
   - On se connait depuis le bac à sable tous les trois. Bizarrement on s'entendait même plutôt bien avec Nathaniel à l'époque. Trop bien même, on était inséparable.
Je sursautais quand Cyrielle avala de travers. Elle toussa fortement avant d'ajouter:
   - Toi... et Nathaniel? Inséparables?
Ses yeux étaient ronds et la lumière de la cuisine caressait son teint pâle. J'essayais de ne pas me laisser distraire et poursuivis:
   - On se ressemblait beaucoup petits, crois-moi, il n'a pas toujours était le Mr Lèche Bottes aux cheveux gominés et à la cravate parfaitement ajustée que tout le monde connait au lycée. Non, c'était un vrai petit con de première!
Son expression ne changea pas, une lueur de curiosité lui traversa pourtant le regard et mais elle ne me prit pas au sérieux:
   - Vous étiez les terreurs de la cour de récré?!

   - Hahaha, riais-je, ouais de vrais p'tits merdeux.
Je passais ma main dans mes cheveux puis la reposais sur le bar en soupirant:
   - Et aussi de bons amis. On faisait les 400 coups tous les deux et pour être honnête, il était parti pour devenir bien pire que moi. Il était intenable et méchant, une vraie peste. Il martyrisait particulièrement sa sœur et il adorait ça. Il lui tirait les cheveux, la poussait pour la faire tomber sans arrêt, lui confisquait ses jouets et ne les lui rendait que si elle acceptait de faire ce qu'il lui disait.
   - Putain... c'est difficile même à imaginer ce que tu racontes là.

   - Ouais, et c'est une histoire que Nathaniel n'aime pas ébruiter, tu dois bien te douter pourquoi.
   - Ça entacherait son image, ça c'est clair... répondit-elle en continuant son assiette.
   - La famille Fischer est une des plus riches et des plus influentes de cette ville. Ses parents l'ont laissé jouer au gamin rebelle pendant un temps mais du jour au lendemain, il s'est métamorphosé. Ça devait être à son entrée au collège si je me rappelle bien. Son attitude est devenue aussi froide et stricte que l'éducation de ses parents. En ce qui le concerne en tout cas. Ambre, elle, à peu près à la même période a changé aussi et la petite victime s'est transformée en la Princesse que tu connais. C'est allé de pair avec le développement de sa "beauté".

   - Hahaha, on dirait que t'en chies de dire ça.
Oui, parler d'Ambre ne me plaisait pas. Je ne supportais pas son attitude, et malgré tous mes efforts, j'suis un mec et des fois, j'ai un mal de chien à l'envoyer bouler. C'est pas évident à avouer mais c'est le cas. Et c'est pour cette raison que je l'évite au maximum, du moins j'essaie car elle ne me lâche jamais; toujours à essayer de me faire sortir de mes gonds mais pour m'éviter plus de problèmes que je n'en ai déjà, je n'ai rien trouvé de mieux que d'être le plus froid et le plus violent possible, dans la mesure où je ne lui fais pas de mal physiquement. La blesser est la seule solution à ma portée mais depuis l'arrivée de Cyrielle au bahut, elle ne se laisse plus faire et elle m'emmerde avec mon passé. [ ♫ Listen ♪ ]
Quand je lui ai dit qu'Ambre n'avait pas toujours été un canon, Cyrielle en profita pour amener deux nouvelles bières fraiches et me parla de ses séjours répétés à l'hôpital durant son enfance, sa maigreur en était la cause. Finalement, ce n'est pas maladif mais juste génétique. Cette nana ne prend juste pas de poids. 
   - Y en a qui t'envierait au bahut du côté des nanas, fis-je remarquer.
   - Ouais mais à côté de ça, faut accepter de ressembler à Mr Jack H24. Je serai pas contre parfois de me réveiller avec un corps plus charnu, des fesses plus rebondies ou des seins plus ronds, m'avoua-t-elle en se pinçant les différentes parties du corps qu'elle citait. Elle s'accouda au bar et avala une grosse gorgée de bière en fixant le plafond. J'en fis de même avant d'ajouter:
   - J'aime bien les p'tits seins.
Je me protégeais le visage quand elle cracha une partie de sa bière et riais à gorge déployée quand je la vis me dévisager, l'alcool dégoulinant sur son menton. J'avais du mal à respirer:
   - Tes réactions sont tellement prévisibles Cyrielle.
Elle se dirigea vers l'évier de la cuisine en marchant prudemment pour éviter de mettre encore plus de bière partout et se saisit d'une éponge pour nettoyer les dégâts. Elle se lava ensuite les mains et le menton avant de  confesser qu'elle fumerait bien une cigarette. Elle attrapa le paquet et le briquet sur le comptoir et partie en direction de la porte vitrée au fond de la pièce principale qui semblait mener à une terrasse à l'arrière de la maison. Elle m'intima de prendre les bières restantes dans le frigo et de la suivre, accompagnée fidèlement par Trigger. En refermant la porte vitrée, j'arrivais sur une petite terrasse en bois bordée de barrières sur lesquelles étaient installées de petites lampes qui éclairaient faiblement l'endroit. Je distinguais une petite table dans un coin de la terrasse ainsi qu'un barbecue. Il y avait une forme assez imposante dans le jardin en contrebas mais je ne sus définir de quoi il s'agissait.
   - Tu t'ramènes?! Cria soudain Cyrielle. 
Sortant de ma contemplation, je m'aperçus qu'elle avait disparu. Je tournais la tête à droite et vis un escalier métallique en colimaçon qui grimpait vraisemblablement vers le toit de la maison. Je commençais mon ascension, le bruit de mes pas sur les marches et le tintement des bouteilles en verres que je transportais résonnant dans l'air. J'atteignis finalement le sommet et m'exclamais:
   - Wahou...!
Comme je le pensais, je me retrouvais sur le toit de la maison de Cyrielle. Il était plat et entouré de barrières pour sécuriser l'endroit. Cependant, en face de moi, il y avait une trouée dans cette barrière pour que l'on puisse s'y asseoir. La nuit était fraîche mais le ciel dégagé. Les étoiles scintillaient au-dessus de nos têtes. Ici, loin des lumières artificielles du centre-ville, elles étaient magnifiques et parfaitement visibles. De la plus petite constellation à l'étoile la plus proche de nous, chacune d'entre elles brillaient de mille feux.
   - Pas mal hein? demanda-t-elle.
Je devinais qu'elle allumait sa cigarette au son de son Zippo mais moi je ne décrochais pas mon regard du panorama. Je m'assis sur le rebord du toit et d'ici, la hauteur nous offrait une vue plongeante sur les falaises qui bordaient la mer et où nous étions allés nous promener quelques heures auparavant. Si nous nous faisions silencieux, nous pouvions même distinguer le bruit des vagues qui cognaient contre la crête. Je me penchais en arrière en prenant appui sur mes bras:
   - C'est assez... bluffant j'dois dire... Putain, soufflais-je.
 
On resta un moment silencieux: il n'y avait que la rumeur de l'océan en face de nous, le chant des grillons, la musique bourdonnant sous nos pieds mais dont nous distinguions tout de même les paroles qui "gâchaient" cet instant. Cyrielle relança notre conversation au sujet de la famille Fischer et moi, plus particulièrement mes problèmes avec la cadette de la famille. Oui, je lui ai réparé sa stupide poupée favorite, oui plusieurs fois je l'ai "sauvé" des griffes de son horrible grand frère mais merde! Je ne pensais pas que ça déclencherait tout ce bordel! C'était pas une promesse de mariage, j'ai juste remis une tête blonde sur un corps en plastique, c'est tout! Pourquoi les filles sont-elles si sensibles?
   - Pfff!
Cyrielle était très amusée par ma situation, elle m'observait, un sourire narquois sur ses lèvres, elle m'invitait à lui en dire plus et je voyais bien qu'à chaque nouvelle anecdote, son visage se crispait de plus en plus. Elle se foutait de moi. Pas ouvertement mais dans sa tête, je l'imaginais parfaitement en train d'éclater de rire à ne plus pouvoir en respirer:
   - ... eeeet voilààà, je lui ai réparé sa saloperie de poupée mais JUSTE pour qu'elle la ferme! Ce qu'elle a fait mais à partir de ce moment-là... j'étais condamné. Pour une raison que j'ignore ou plutôt si, pour avoir été "gentil", je me retrouve avec la plus grande peste pourrie gâtée de l'histoire de cette ville collée aux basques, folle amoureuse de moi et j'ai beau la repousser elle ne me lâche pas!!! En général, quand on fait une bonne action, on est censé être récompensé non? Hé ben voilà! Merci Karma de me remercier en me faisant traîner ce boulet! [ ♫ Listen ♪ ]
J'observais Cyrielle, attendant une réaction de sa part. J'étais tendu, je vis la cendre de sa cigarette tomber au ralenti  à mesure que ses zygomatiques s'étiraient. Elle plaqua sa main sur sa bouche:
   - Cyrielle, je t'interdis de rir...
Trop tard, j'aurais mieux fait de la fermer et de ne rien raconter du tout. Elle riait à n'en plus pouvoir, Trigger qui somnolait depuis tout à l'heure dressa ses oreilles puis les rabaissa presque immédiatement, conscient que rien de grave n'arrivait à sa maîtresse. Moi je soupirais de dépit et m'allongeais sur le sol inconfortable du toit. De la buée sortit de ma bouche et s'envola vers le firmament. Je tournais la tête vers Cyrielle qui s'étouffait en me voyant la fusiller du regard. Des larmes perlaient sur ses joues.
   - Pa... Pardon, murmura-t-elle en s'essuyant le visage.
Elle était... rayonnante. Son sourire illuminait son visage dans cette obscure nuit et son rire résonnait encore à mes oreilles. Elle porta son paquet de cigarette à sa bouche et en attrapa une avec ses lèvres. Je me redressais vivement et me saisis de son poignet. Elle me regarda avec des yeux écarquillés, je la vis même rougir de surprise. Je pris son paquet de cigarette en souriant:
   - Tu me dois bien ça vu comment tu viens de te foutre ouvertement de ma gueule!
Elle se détendit et des rides de malice apparurent aux coins de ses yeux quand elle entendit ma phrase. Elle alluma nos cigarettes et je me rallongeais à ma place.
   - Ça va, marmonna-t-elle. Reste là et je vais me faire pardonner.
Je l'entendis redescendre les escaliers suivit par Trigger.
   - Pffff, soufflais-je. Drôle de soirée...
Je gardais ma cigarette dans ma bouche et croisais mes bras derrière ma tête pour soulager un peu mon cou. Je regardais les  volutes blanches de fumée s'échapper en dansant de mes poumons et disparaître devant moi. Seul ici, je me mis à penser... à ce qu'Ambre avait dit. Ce serait pour ça que je me sens "proche" ou attiré par Cyrielle? Parce qu'elle Lui ressemble? A bien y réfléchir, elles avaient à priori peu de point communs: deux physiques totalement différents, un mode de vie sans aucuns rapports et Cyrielle a si peu d'amis comparée à:
   - ... Debrah...
Je fermais les yeux. La seule ressemblance que je pourrais trouver serait leur répondant, le fait qu'elles ne soient pas à lorgner le moindre de mes faits et gestes pour me plaire. Mais est-ce que sans m'en rendre compte je suis en train de refaire les mêmes erreurs avec elle? Est-ce-que j'ai réellement envie de quoi que ce soit avec Cyrielle ou est-ce que je ne suis pas en train d'essayer de combler un vieux manque. Un vide que je m'évertue à dire comblé et qui ne l'est peut-être pas au final. La musique au sous-sol se tue. Je pris ma cigarette du bout de mes doigts et tirais longuement une ultime bouffée. Je me redressais tout en expirant la fumée puis je sentis qu'on appuyait quelque chose sur mon épaule:
   - Tiens.
Je me tournais et découvris une bouteille d'alcool que je pris dans ma main:
   - De la Tequila?? Tu veux te faire pardonner en me bourrant la gueule et en abusant de moi? Ironisais-je.
   - Non, on va jouer à un jeu qui devrait te plaire cependant.
   - Je t'écoute.
Elle s'assit en tailleur en face de moi et servit deux petits shooters de tequila, puis elle lécha une partie de sa main et y versa un petit peu de sel.
   - "J'ai jamais", tu connais?
   - Ça ne me dit rien.
   - C'est assez simple, expliqua-t-elle. Chacun son tour on va dire une affirmation nous concernant. Un exemple débile: "J'ai jamais mangé de frites de ma vie". Si toi, ça t'es déjà arrivé, tu bois. Sinon, tu ne bois pas et c'est à ton tour.
   - Je vois pas l'intérêt de ce genre de questions...
   - Hé ben t'es vraiment un crétin parce que l'intérêt c'est que ce jeu est basé sur une règle simple: dire la vérité et y a pas de demi-mesure possible. C'est soit oui, soit non. Toi qui veux tellement en apprendre plus sur moi, c'est l'occasion.
Je pris un des deux verres et le mis devant moi avant de saler ma main moi aussi.
   - Ça me va dans ce cas, répondis-je en lui adressant un énième clin d’œil et en posant une tranche de citron sur mon genou.
   - Ok, dit-elle, honneur aux filles, je commence donc... "J'ai jamais réparé la poupée d'une fille que je déteste".
   - PUTAIN, jurais-je, c'est INJUSTE!!! Je viens de te l'dire!
   - Hahaha, c'est le jeu! Bois!
Elle me renvoya mon clin d’œil dont je saisis sans mal l'ironie:
   - Tu vas m'le payer.
Je m'acquittais de ma sale besogne et grognais car il est vrai que la Tequila n'est pas vraiment mon alcool favori:
   - C'est pas fait pour être bon c'est fait pour se mettre la mine.
   - On va avoir l'air malin demain en cours.
   - Tu t'en soucis vraiment?
J'avouais que non et poursuivis puisque c'était mon tour. Pendant que je pensais à la question que j'allais lui poser, elle remplit à nouveau mon verre et m'invita à mouiller ma main pour le sel. Puisque rien d'intéressant ne me venait à l'esprit et que je ne voulais pas spécialement non plus la braquer avec des questions mal placées, je me décidais pour une question dont j'étais sûr qu'elle perdrait:
   - Okay, tu veux la jouer facile, alors: "J'ai jamais bossé dans un bar".
Elle sembla déçue et bu son shooter:
   - C'est pas comme si tu ne le savais pas déjà. Je t'ai proposé ce jeu pour que tu puisses répondre aux questions que tu te poses sur moi mais bon...
   - Tuuutututut, fis-je. Remplis donc ton verre! Je sais très ce que je fais.
   - "J'ai jamais eu de Beauceron", lança-t-elle.
   - "J'ai jamais eu de Boxer appelé Trigger"! Enchainais-je après avoir bu mon verre.
L'humeur était bonne enfant et elle le devint de plus en plus à mesure que nous buvions. Puis la soirée se fit plus vague... Mon esprit m'avait semble-t-il quitté et je n'étais plus maître de mon corps et de mes paroles. Je me souviens vaguement d'une question embarrassante sur la sexualité de Cyrielle à laquelle elle répondit positivement... D'une chute en arrière sur le toit froid... Mon tee-shirt trempé d'alcool... D'alcool...

De l'alcool... J'avais des hauts le cœur et j'avoue ne pas me rappeler clairement comment j'avais atterri sur ce canapé torse nu mais couvert d'une mince couverture. J'avais la bouche pâteuse, le dos douloureux et le visage contre le dossier du canapé. Je marmonnais une phrase à l'attention de Cyrielle mais je ne me souviens même pas de sa réponse. Si réponse il y eut. J'ai tellement mal dormi. J'avais chaud, puis froid, puis chaud. Je bougeais dans tous les sens et dès que j'ouvrais péniblement les yeux, je les refermais aussitôt en voyant la pièce tourner et en sentant mon mal de crâne se réveiller. Je ne me rappelle pas avoir rêvé de quoi que ce soit et l'alcool m'aura joué des tours jusqu'à ce que je sombre définitivement dans un sommeil lourd et profond car pendant un moment, j'ai bien cru entendre des sanglots s'échapper de la chambre de Cyrielle.



34 commentaires:

  1. Eh bien !

    Très intéressant le point de vue de Castiel ! On en apprends un peu plus sur ce qu'il ressent et c'est franchement pas mal dis donc ! T'as inseré Debrah dans l'histoire de manière si habile !

    Petit bémol quand même pour les fautes d'orthographes là, hein ! pas bien ! xD

    Bisous !

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    1. Hiiii oui en fait le passage et les quelques répliques d'Ambre au sujet de Debrah est sûrement mon préféré :p huhuhu sadique que je suis de martyriser ce pauvre Castiel!


      Hé ben Lala au lieu de dire les fautes, montre les moi! J
      e suis toute seule à corriger mes chapitres et à les relire 15 fois en checkant sur le net les conjugaisons, si t'en vois, autant mes les dire que de me laisser avec des fautes nulles! xD

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    2. Haha c'est pas faux ! ^^
      Bah des fois demande-moi, ça me dérange pas de les relire. Avoir un deuxième lecteur ça aide à voir les trucs à la con qu'on avait pas vu ^^ Justement relire 15 fois son chapitre après on a la tête farcie et les yeux embués ! :D

      Je ne vais pas avoir le temps là tout de suite (crêpe party ! :D) mais par exemple :
      "Ma petite auto invitation ne lui plut pas au premier abord et malgré ma dévotion tout entier à sa personne, elle refusa de disposer de moi mais finit par me conduire chez elle après quelques secondes de réflexion."
      cette phrase m'a sonné bizarre même si j'en ai compris le sens hein ^^
      ma dévotion toute entière. Le "elle refusa de disposer de moi" je sais pas quoi mai s j'ai l'impression qu'il manque un truc ! xD >.< après ce que j'ai vu c'était des petites fautes à la con : genre "un vide que je m'évertue à combleR" (et non comblé ^^) 'fin les faute d'inattention. Si tu veux je regarderais ça plus en détail ^^

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    3. Et sinon j'aime bien les dessins, tu as changé un peu ta manière de dessiner, non ?

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    4. alalala, si tu ne lis pas ma phrase comme il faut aussi: "un vide que je m'évertue A DIRE comblé" donc pas de faute sorry :p (ouf!)
      Quand tu m'as dit pour les fautes, j'ai re relu tout à l'heure et j'ai corrigé "la visage" en "le visage"; "elle riais" en "elle riait" et deux trois trucs.
      Si en relisant mon chapitre tu vois des fautes d'orthographes plus tard, tu me diras! je les corrigerai avec joie :D

      Allez et j'ai allégé la phrase alambiquée en la reformulant comme ça: Ma petite auto invitation ne lui plut pas au premier abord. Et malgré le fait que je lui proposais de disposer de mon corps à sa guise, elle refusa simplement mais finit tout de même par me conduire chez elle après quelques secondes de réflexion.

      EN TOUT CAS merci ma Lala, ça fait plaisir ces remarques! J'aime pas les histoires bourrées de fautes, même d’inattention > <
      Et j'ai pas spécialement changé de manière de dessiner, je crois que j'évolue sans m'en rendre vraiment compte xD J'essaye vraiment de m'éloigner du côté Japonisant et manga pour quelque chose de plus cartoon ( ゚▽゚)/

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    5. Ben c'est parfait ! ^^
      Effectivement, j'ai dû lire ton chapitre peut-être trop rapidement et le "A DIRE comblé " a dû sauter ^^

      J'ai remarqué qu'effectivement, tu avais modifié ton texte (notamment en le justifiant, ce qui est pas plus mal (moi j'ai découvert cette option que récemment xD )

      Mais de rien, ravie de pouvoir t'aider un petit peu ! :)
      Et pour tes dessins, mais tu as carrément raison de t'éloigner du dessin typé manga. Je plussoie x1000 !! ^^

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  2. PUTAIN !
    Il en aura fallut du temps mais QUEL CHAPITRE !
    Surement mon favorit depuis le début de ton histoire !
    Je suis TROP TROP FAN !
    Waah j'ai même pas de mots xD
    Félicitation Alice

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    1. hooooo hihihi contente que ça te plaise autant!
      En fait je voulais pas juste faire une "intervention" au sein d'un chapitre de la pensée de Castiel, ça m'entravait trop du coup j'ai consacré un chapitre entier à lui mais BON SANG que c'est dur de se mettre dans la tête d'un mec. Faut faire attention à plein de trucs, c'est ce qui justifie le retard de ce chapitre.
      Être Castiel pour moi ça a été dur xD

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    2. Dur mais qu'est ce que c'était bien réussit !

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  3. Je ne sais pas si tu vas avoir un commentaire potable, en vue de mon état de fatigue très avancé. Mais en tout cas, ce chapitre m'a plu. Au début, j'étais un peu perdu, puis un éclair m'a traversé l'esprit pour me dire que c'était Castiel le narrateur et qu'on revoyait un peu tout de son point de vu. En tout cas, c'était un sublime chapitre avec de magnifiques dessins de ta part. En tout cas, bravo ^^

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    1. héhéhé c'est ce que je voulais que vous soyez un peu perdu :p mais si au final t'as trouvé ça cool alors C'EST COOL! :D

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  4. Je dois avouer que je n'ai rien compris au début xD
    Je dois être blonde parfois, j'ai du mettre 10 minutes à réaliser que c'était Castiel qui raconter l'histoire. !
    J'aime les chapitres longs, celui la est parfait :3 de plus, j'adore la chanson, "a parfaite circle" ^^
    Les dessins sont sublimes, comme d'habitude!

    Bonne continuation!

    Cailloune

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    1. Merci Cailloune, haha et désolée que tu aies été un peu perdue au début ^.^ si ça t'as plu par la suite c'est l'essentiel

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  5. J'avoue que je suis un peu déçue même si c'est super comme idée je pensais qu'on aurait droit à la suite de l'histoire :/
    Bravo quand même :) A quand la suite ?

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    1. J'avais prévu ce chapitre depuis longtemps donc désolée si tu as été déçue ^.^
      cependant je ne compte pas en faire 15 comme ça, c'est pas intéressant pour moi. Je ne réitèrerai que si je pense que ça peut apporter quelque chose à l'histoire.
      Et à quand la suite? HA HA HA HA (pardon je ris)

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  6. PUTAIN.
    J'adore. Tout. J'avais déjà vu une ébauche du chapitre, mais fini il est vraiment très bien, le POV de Castiel est réussi. Tes dessins ont été une vraie surprise, ça change beaucoup de d'habitude mais j'adore. Y a plus de marque, c'est plus une patte c'est une griffe ;) !
    Félicitations, vraiment, ça valait le coup d'attendre.

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    1. Haaaa tu as donc fait partie des rares qui ont vus ma boulette de publication xD si ça t'as pas trop gâché la surprise de ce chapitre et ravie que le tournant que je prends niveau dessin te plaise <3

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    2. Du tout ! J'étais encore plus impatiente au contraire =D ! Et vu que je ne m'attendais pas du tout à ce trait pour les dessins, je suis ravie ^^ !

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  7. OMG..Je viens de lire ta fiction entière, ça m'a pris du temps mais franchement j'ai dévoré tous tes chapitres. T'as fiction est juste géniale !
    J'adore ton style d'écriture, la façon dont tu décris les scènes, les émotions, transmises par les personnages, ta façon de rédiger..
    La lecture est aussi très agréable. J'apprécie aussi le fait que tes chapitres soit longs et parfaitement écrits. Même si l'histoire est du déjà vue personnalisé, tu l'assaisonnes bien avec des mots.
    Quant aux illustrations, elles sont très bien réalisées, tes dessins m'impressionnent, il y a un certain caractère dans tes traits..Ils représentent bien les personnages.
    D'ailleurs, les personnages sont très bien décrits, j'aime beaucoup la personnalité de Cyrielle et Castiel me fait bien rire mais à la fois il a côté mystérieux..Bref ta fiction est géniale, admirable, originale..
    Le seul petit problème : L'attente des chapitres..
    Mais je ne me pleins pas, je te pardonne grâce à la longueur et la qualité.
    Tu as beaucoup de talons !
    Voilà, un p'tit com à mon goût j'espère qu'il te plaira ;p

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    1. Hé bien bienvenue parmi les lectrices de Crossroads alors! ravie de te compter dans cette petite communauté ^.^
      Merci pour ce long commentaire et tous ces compliments, j'espère que la suite plaira tout autant ;)

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  8. Honte à moi de lire que maintenant ce chapitre. *_____*.
    (Bon, la blondeur n'aidant pas, je me disais jusqu'au milieu du chapitre ''mais, j'l'ai déjà lu ça?''. Je me demande quand je me suis rendue compte que le point de vue avait changé du chap. 7 au 8, mais je me suis sentis assez.... Stupide ? x'D) En tout cas, je l'ai relu, et vraiment beaucoup appréciée. ♥ Hâte d'avoir la suite, mais tu as tout ton temps, comme d'habitude :) Bisouuus.

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    1. hihihi merci Silver et j'suis un peu contente aussi de voir que tu étais un peu perdue :p je brouille les pistes HAHAHA!

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  9. Alors alors ! Que dire ?
    Cette fiction... JE L'ADORE ! tu ne peux pas savoir comment je te remercie de te départager des autres personne qui font des Fan-fic sur Amour sucré et qui non pas du tout d'imagination et qui vont droit au but ! ( pour les bisous bisous avec les garçons hein )
    La non... C'est super bien d'écris, on plonge directement dans l'histoire et et et... ET PUIS VOILA QUOI ! Non sincèrement j'aime... Et ça ne fais pas longtemps que je t'ai découvert hein ! J'ai hâte de pouvoir lire la suite et de savoir qu'elle tournure ça va prendre...

    M'enfin je suis impatiente de voir la suite, mais ce qui est sur, c'est que, quand tu vas la sortir, je vais me faire un plaisir de lire ! Et j'espère que tu ne métras pas ton blog à l'abandon... Sans avoir mis un bonne fin à ta fiction !

    et avant de partir, je n'ai pas dit grand mot sur ton chapitre, car mes remarque d'avant était pour la globalité de tes écris ! Donc ce chapitre... Il était superbe, même si au début j'ai eu de mal à savoir que c'était Castiel qui parlait. J'ai même était légèrement un peux déçus car je voulais la suite des évènement ! Mais bon, c'était parfait...

    Sur ce, Bisous et bonne continuation ! :D
    ( et désolé pour le roman, au passage u_u )

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    1. Tsuki, ne t'excuse pas de t'exprimer car tout ce que tu dis me fais très plaisir! Je suis très contente de l'engouement que tu as pour Crossroads et j'espère que je ne te décevrais et que mon histoire continuera à te plaire ;)

      Merci beaucoup!
      DECAY018

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  10. Coucou Ma Decay ! ♥

    Rhanalala, j'ai lu le chapitre 7 & 8 d'affilé, et j'ai juste trop aimé quoi ! C'est trop excellent, t'écris toujours aussi bien, tu déchiffres toujours aussi bien le caractères de tes personnages, pis l'histoire, la façon dont elle évolue, c'est trop bien ! C'est pas comme dans les autre fiction ou Castiel va se transformé en gros Fan-Boy de Cyrielle, qu'il va avoir le coup de foudre et qu'il va lui sauter dessus !
    Franchement, j'adore toujours autant, j'ai hâte de voir la suite parce que j'ai eu du mal a arrêter de lire !

    T'es toujours aussi Parfaite, continue ! ♥

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    1. haaa je suis contente que tu ais eu le temps de lire et que tu as aimé! T'es quand même une de mes premières lectrices et c'est important pour moi d'avoir ton avis sur la continuité de mon histoire <3

      Merci ma puce, boucoup boucoup!

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    2. Boooh y a pas de quoi, dès que j'ai un moment je passe lire, surtout que ta fiction c'est MA préférée quoi ! n_n

      De rien c'est tout normal ♥

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  11. salut Decay =)
    Au début du chapitre 8, j'était perdu mais j'ai vite compris que c’était Castiel le narrateur (ça m'a fallu du temps à comprendre ^^' ). Tes chapitres sont tellement bien écrit aussi et ce n'est pas gniangnian,ton histoire sort de l'ordinaire et ça me plaît beaucoup,tes dessin sont magnifiques aussi =D.
    As-tu une date pour le prochain chapitre en tête ? car je l'attend avec impatience =) vivement la suite =)

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    1. Salut Mr Kalachnikofe :D
      Oui je crois que ça a dérouté beaucoup de gens de voir que mon 8ème chapitre était en fait raconté par Castiel mais c'était le but :p
      Merci pour tous tes compliments et si tout va bien le prochain chapitre sortira la semaine prochaine ;)

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  12. Bien le bonjour ! (Ou bonsoir selon l'heure à laquelle tu liras ce commentaire ^^)

    Je suis tombée tout à fait par hasard sur ton blog et je n'en suis vraiment pas déçue ! C'est vraiment incroyable car j'avoue que je suis assez difficile concernant les Fanfic', j'ai beaucoup de mal à accrocher aux histoires mais la.. Wouaah ! Indescriptible tellement j'ai adoré dès le premier chapitre ! Tu as une façon d'écrire très agréable qu'on ne lit pas mais qu'on dévore ! :D Tes dessins n'en parlons pas, ils sont superbes ! Les personnages ont chacun un caractère qui correspondent superbement à leur physique (ou leur image, comme vous voulez ^^). Les dialogues sont bien construits et pas gnangnan comme d'autres ;) Je décrirais ta Fanfic' en trois mots : DU GRAND ART ! *o*

    J'admire tout simplement ! :D

    Encore bravo et merci d'avoir commencer à écrire cette histoire qui me transporte et me gave d'émotions ("gaver" dans le sens très positif bien sûr ! ^^) J'attends avec impatience les prochains chapitres ! ;)

    À très bientôt, gros bisous sucrés ! *p*

    Déborah. (Deboraah56 sur Amour Sucré, j'aimerais que tu m'ajoutes afin d'être prévenue si cela ne te dérange pas ! ^^)

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    1. Bonjour Déborah, quel plaisir de lire ton commentaire en rentrant de mes vacances.
      Je vais t'ajouter sur AS pour te prévenir de la suite que j'écris en ce moment, si tu le désires, cherche ma page sur FB (DECAY.0.18) où je poste régulièrement des news au sujet de ma fiction.

      Je suis vraiment touchée par ton commentaire et espère que la suite te plaira tout autant :)
      N'hésites pas à t'identifier avec ton pseudo la prochaine fois comme ça je me souviendrai de toi ;)

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  13. Elle vient quand la suite? é.è
    J'ai adoré ta fiction, allant jusqu'à sourire toute seule x3
    J'aime beaucoup la relation entre Cyrielle et Castiel :')
    Et pour finir, j'ai hâte de lire la suite de ta fiction! ♥
    Bonne continuation! ^^ ♥

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    1. Bonjour Anonyme, la suite arrivera si tout va bien fin juillet début Août!
      Le chapitre 9 est en cours d'écriture et je pense qu'il sera un peu plus long que les précédents, j'ai plein de chose à y raconter aussi merci pour ta patience TTwTT

      N'hésite pas à entrer un pseudo la prochaine que tu postes un commentaire ici, ce sera plus facile de te reconnaître :)

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